Continuons notre « visite » des différents styles de travail du Groupe d’ Art Floral d’interflora
Depuis 2003, se dessine une tendance graphique dite "épurée" Les héritiers spirituels de Roger Blumstein et représentants de cette tendance élégante et sobre peuvent être Gil Boyard, Jacques Castagne et Patrick Kokinopoulos. Le minimalisme graphique se traduit par la simplification des formes et la pureté des lignes. Les effets doivent être utilisés à bon escient et mettre en valeur les fleurs choisies.
Ce travail consiste à conserver les éléments utiles et à écarter le superflu, même sur des pièces volumineuses.
"La tendance actuelle est au style aéré", prévient Gil Boyard. Les graphistes jouent davantage à incorporer des éléments non végétaux (paille, plastique, mikado ...).
Comme l'indique Gil Boyard il ne faut pas que les fleurs aient l'air trop contraintes, qu'elles soient malmenées jusqu'à perdre toute identité. Il faut mettre en valeur la fleur depuis le bas de la tige jusqu'en haut. Les tiges peuvent servir au dessin général de la structure pour ne plus faire qu'un tout sans faire disparaître la forme."Comme l’indique Gil Boyard, qui est aussi un excellent coloriste, « Il ne faut
pas que les fleurs aient l’air trop contraintes, quelles soient malmenées jusqu’à perdre toute identité. Il faut mettre en valeur la fleur depuis le bas de la tige jusqu’en haut. La première question qui se pose est celle du choix de la forme. Puis la structure est travaillée avant d’accueillir les fleurs. Les tiges peuvent servir au dessin général de la structure pour ne plus faire qu’un tout sans faire disparaître la forme.»
Il faut sans cesse étonner et jouer avec la matière vivante qu’est la fleur pour ouvrir de nouvelles frontières. En travaillant les textures, les formes, en déstructurant, restructurant, le fleuriste créateur découvre encore d’infinies subtilités. Cette recherche s’appuie parfois sur l’ajout de matières ou d’accessoires. Ces derniers permettent de jouer avec la lumière ou d’intégrer des couleurs rares en fleurs, comme les tons turquoise ou le noir absolu. D’autres fois ce sont les matériaux qui inspirent. Actuellement, beaucoup de travaux se font avec des branchages, des écorces ou encore des objets récupérés. Il y a quelques années, la nacre était au goût du jour. Dans la mouvance des « graphistes », notons plusieurs courants avec des styles différents. Certains privilégient l’utilisation de quelques fleurs seulement et laissent des éléments de la structure et des accessoires visibles. A contrario, d’autres travaillent le végétal brut et cachent le support. Quoiqu’il en soit, au fur et à mesure de la réalisation d’une nouvelle pièce où la forme initiale ne doit pas disparaître, l’artiste fleuriste effectue en permanence des choix. Faut-il mettre ou non une fleur ici ? Ce feuillage brise t’il le mouvement de la structure ?
Sources : Interflora