Les fleurs, par leur couleur, leurs vertus ou leur forme ont un caractère symbolique très important. Nous les retrouvons fréquemment dans la religion catholique
La rose est particulièrement riche en métaphore. A l’origine, selon certains Pères de l’Eglise, elle était dépourvue d’épines. Celles-ci ne seraient apparues qu’après la Chute, pour rappeler à l’Homme sa faute originelle. Fleur royale, elle deviendra l’emblème de Marie et toute une série d’œuvres d’art montrera la Vierge avec cet attribut (Vierge à l’Enfant au buisson de rose, sculpture en pierre, Munich, Bayerisches Nationalmuseum, vers 1330). Pour saint Ambroise (v. 340-397), elle est même l’emblème exclusif de la Vierge.
L’ancolie présente cinq pétales qui sont comparées à cinq colombes, ce qui fait de cette fleur un symbole de l’Esprit saint. Dans l’art, elle accompagnera notamment les scènes de l’Annonciation ou du Baptême du Christ.
L’œillet, dont le nom grec latinisé, Dianthius, signifie « fleur de Dieu » est l’un des nombreux symboles floraires du Christ. Sa forme rappelle, en effet, celle du clou et a été rapprochée des clous de la Passion.
Le lys, du fait de sa couleur blanche, restera jusqu’au XVIe siècle la fleur privilégiée pour représenter la pureté, amis entre les doigts de Marie, elle symbolise aussi l’Immaculée Conception. La Vierge étant elle-même comparée au lys admirable de candeur, à la fleur la plus belle du paradis.
Le lys héraldique, qui n’est autre que l’iris, marque quant à lui la majesté divine et la royauté, ainsi sur de nombreux tympans d’églises, par exemple celui de l’église de Guebwiller de la fin du XIIe siècle (Haut-Rhin).
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Texte publié initialement dans le magazine Religions & Histoire n°14 avec l'aimable autorisation des éditions Faton et de Mme. Suzanne Braun, Docteur en histoire de l'Art.