Le colchique d'automne (Colchicum autumnale) appartient à la famille des Liliacées .
Il a aussi pour nom : safran bâtard, safran des pays (son apparence est proche de celle du safran), ail des prés, chenard, mort chien, tue-chien, tue-loup, vachette, ou veilleuse.
C'est une petite fleur que vous ne trouverez pas chez les fleuristes. Vous constaterez, si vous en cueillez, que c'est une fleur qui ne se conserve pas une fois coupée. Lors de vos promenade automnales, admirez les, photographiez les champs et surtout chantez ! "Colchiques dans les prés" que tout le monde connait.
Voici le texte que j'ai trouvé dans le livre deMichel Lyst " la légende des fleurs" voir cette note légende des fleurs.
Le colchique : quand Médée se fâche
« Narcisse d'automne », « safran bâtard », « mort-chien » ou « herbe tue vaches » les surnoms ne manquent pas pour désigner cette fleur totalement vénéneuse. Guillaume Apollinaire ne s'y est pas trompé en écrivant : « Le pré est vénéneux mais joli en automne, les vaches y paissent lentement et s'empoisonnent. Le colchique couleur de cerne et de lilas y fleurit. Tes yeux sont comme cette fleur-là ». Une fleur qui pourtant, en dépit de ses poisons, intéresse fortement les scientifiques. Ils ont découvert en elle des molécules susceptibles d'agir sur la croissance ou la taille de certaines plantes ! Les amants pourtant s'en méfient car le colchique offert, annonce la fin d'une liaison, d'un bonheur.
Tout avait bien commencé néanmoins pour cette fleur qui accompagna Jason et ses argonautes dans un pays à moitié légendaire nommé Colchique, à la conquête de la Toison d'Or. Hélas, Jason tomba amoureux de la belle magicienne Médée qu'il épousa puis quitta pour la fille d'un roi.
La magicienne, folle de rage, composa alors un breuvage empoisonné dont quelques gouttes tombèrent sur le sol. Ce sont elles qui ont donné naissance aux premiers colchiques. La vengeance de Médée fut terrible : elle enduisit la robe de sa rivale du poison qu'elle avait composé. La fille du roi de Corinthe mourut dans d'atroces souffrances qui s'achevèrent par l'incendie de la ville. En ce temps-là, on ne badinait pas avec les magiciennes !
Le colchique a conservé toute la puissance de ses charmes. En Asie Mineure, on s'en sert encore pour les cas de désenvoûtement. De même, en brûlant d'une certaine façon le bulbe de la fleur, vous pourrons, voir apparaître dans la fumée le visage du voleur dont vous avez été la victime, ou celui de l'amant de votre femme !