Des chercheurs de l’université de Linköping en Suède sont parvenus à faire pousser des roses dotées de circuits imprimés dans leurs feuilles, sans abîmer la fleur. À l’avenir, cette découverte pourrait révolutionner l’amélioration des cultures et la production d’énergie « verte ».
images : Laboratory of Organic Electronics/Linköping University)
C’est une première, assure Magnus Berggren, le responsable de l’étude intitulée « Electronic plants », publiée dans la revue « Science Advances » Il s’agit donc des premières fleurs bioniques jamais conçues.
« Nous pouvons désormais vraiment parler de power plants », déclare t'il avec une pointe d’humour. « Power plant » signifiant « centrale électrique » en anglais ou « pouvoir des plantes ». Finalement, avec leur « flower power », les hippies des années 1970 ne croyaient pas si bien dire…
Les scientifiques se sont rendu compte que le réseau vasculaire des plantes est similaire à un circuit électronique.
Pour rendre la rose conductible et résistante au passage d’électricité dans ses tissus, les scientifiques ont trempé les tiges de roses coupées dans une solution polymère pendant 24 à 48 heures. Cette solution nommée Pedot-S, qui s'apparente à un gel conducteur, a été absorbée par capillarité par la tige. Puis, au cœur de la rose, le gel s’est transformé en un fil conducteur de 10 centimètres, constitutif des tissus végétaux.
Tout comme l’être humain a des tissus composés de vaisseaux sanguins et de cellules, la rose a une sorte de système vasculaire. C’est par le biais de ce système que les chercheurs suédois ont pu faire générer fil conducteur pour, ensuite, se servir de la rose comme d’un « transistor » naturel.
La rose n’a pas été empoisonnée, ni même intoxiquée. Ses tissus ont conduit le courant mais elle est restée intacte.
Ces roses bioniques peuvent être utiles pour deux choses : surveiller la pousse des fleurs et créer de l’énergie. Côté énergie, les chercheurs suédois imaginent utiliser la photosynthèse des plantes : « Nous pouvons placer des capteurs dans les plantes et utiliser l’énergie qui se forme dans la chlorophylle, fabriquer des antennes vertes ou de nouveaux matériaux », détaille Magnus Beggren.
Selon les chercheurs, une cellule placée à l’intérieur de la plante serait capable de convertir l’énergie solaire en une énergie chimique. Des centrales électrochimiques, appelées « antennes vertes », pourraient ensuite transformer l’énergie chimique en électricité.
HA ! Le pouvoir des Fleurs !
Article complet sur le site advances.sciencemag.org
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