Les orchidées forment une famille nombreuse riche de 25 000 espèces. Parmi ces variétés, certains spécimens font bande à part, particulièrement gâtés par la nature avec leur physique atypique, éblouissant, ce sont ces Orchidées d’exception que nous présente l'O H F en ce mois de novembre.
Presque irréelles tant leurs formes, leur graphisme, leurs couleurs détonent, comme sorties d'un conte de fées, elles dévoilent une allure surnaturelle, idéale pour créer une atmosphère extraordinaire. Les orchidées d'exception invitent à scénographier l'espace de façon spectaculaire. On s'amuse en les multipliant, en les mélangeant, en sublimant leur silhouette unique faite de longues tiges, de vrilles sensuelles, de couronnes de fleurs... On les expose devant des miroirs pour donner un sentiment de flottement magique et tout simplement créer de nouvelles perspectives, ouvrir des horizons déco inattendus. L’Office Hollandais des Fleurs nous présentent de très belles Orchidées : aujourd’hui je vous ai choisi le Cymbidium, le Paphiopedilum, le Cattleya, et demain je vous présenterai le Zygopetalum, le Brassia et le Dendrobium.
Le Cymbidium : force et beauté
Venu des forêts humides de l’Himalaya, le Cymbidium dont le nom vient du grec « kumbé » qui signifie « vase », référence à la cavité de son labelle, est un dur à cuir habitué aux gelées hivernales. On en répertorie 70 espèces à ce jour. Outre ces caractéristiques, le Cymbidium est... magnifique ! Ses feuilles touffues et sa longue série de fleurs majestueuses jaunes, vertes, orange ou crème, font de lui une plante d’appartement hors du commun. Autre atout de taille : la durée de sa floraison qui varie entre deux et trois mois ! Avec de telles particularités, rien d’étonnant à ce que le Cymbidium symbolise l’éthique et la vertu. En Asie, le recevoir en cadeau est même un véritable honneur et
une preuve de respect.
Conseils beauté
Placez le Cymbidium dans un endroit lumineux mais sans soleil direct. Si l’air est sec, prolongez la durée de floraison, en vaporisant les bourgeons et les fleurs. Après sa floraison, rempotez la plante et installez-la dans le jardin. Elle supporte un gel léger et appréciera particulièrement cet environnement pour refleurir à nouveau.
Voluptueux Paphiopedilum
Originaire du sud-est de l’Asie, le Paphiopedilum aux grandes et belles feuilles vertes fut officiellement amené en Europe en 1886. La Grande Bretagne de l’époque victorienne va s’en enticher. La raison de cet enthousiasme ? L’apparence érotique de ses impressionnantes fleurs déclinées dans des tons roux, jaunes ou verts et joliment marbrées. Son nom est d’ailleurs un hommage à sa beauté. Il est composé des mots Paphos, la ville de Chypre où la déesse Aphrodite surgit des eaux et de « pedilion » qui signifie « chausson » en grec ancien. Mais, derrière cet abord voluptueux, se cache un sens de la survie : le labelle si suggestif du « sabot de Vénus » est en réalité un piège pour les insectes qui aide à la pollinisation d’autres orchidées Paphiopedilum.
Conseils beauté
Le Paphiopedilum est une orchidée de l’ombre. Si elle tolère un peu de lumière, elle ne supporte pas le soleil direct. Elle apprécie l’air frais tant qu’il n’est pas trop froid. Et comme tous les membres de sa famille aime qu’on l’oublie un peu... Il suffit de plonger le pot une demie heure tous les dix ou quinze jours dans de l’eau avec de l’engrais spécial orchidées, de retirer les fleurs flétries et de laisser agir sa bonne nature...
Le Cattleya en majesté
Quelle belle nature ! Généreuse et somptueuse, cette plante d’intérieur qui ne pousse qu’en Amérique Centrale et du Sud, est dotée d’un tubercule qui comporte quelques feuilles larges qui semblent uniquement là pour servir d’écrin à ses fleurs imposantes. Ces dernières mesurent entre 10 ou 20 cm de diamètre et se déclinent dans une époustouflante palette de couleurs qui va du blanc au jaune, en passant par l’orange, le vert, le rose, le violet et les tons pastels. Certaines fleurs dégagent même un délicieux parfum. Rien d’étonnant à ce que le Cattleya soit surnommé « Reine des Orchidées » et inspire les artistes. On la retrouve ainsi chez Proust qui, dans « A la recherche du temps perdu », utilise les expressions « faire cattleya » ou « arranger les cattleyas » pour évoquer les rencontres entre Odette et Swann.
Dans le film « Colombiana », l’héroïne, tueuse à gage, est prénommée Cataleya et laisse sur les lieux de ses crimes, un Cattleya... Vous avez dit inspirant ?
Conseils beauté
Le Cattleya aime les endroits lumineux. Mais attention cependant à ne pas l’exposer au soleil. Si son terreau doit s’assécher entre deux arrosages, il faut tout de même veiller à le placer dans un environnement à l’hygrométrie importante. C’est là qu’il s’épanouit le mieux. Pour assurer son confort on peut poser son pot sur une « île » humide faite d’argiles et de roches.
Sources : Office Hollandais des Fleurs, http://www.officedesfleurs.fr/