Le Ginkgo Biloba appartient à la famille d’arbre des ginkgophyta, dont il est le dernier représentant. Apparue il y a plus de 270 millions d’années, cette famille est l’une des plus anciennes familles d’arbres au monde, peut être la plus ancienne connue. Elle existait avant l’apparition des dinosaures. Ayant disparu à l’état sauvage, cette espèce a survécu et est arrivée jusqu’à nous grâce aux moines bouddhistes qui en plantaient autour des monastères.
Son mode de reproduction est unique : le ginkgo femelle fabrique des ovules, appartenant de fait aux espèces pré-spermatophytes. Ce mode de reproduction, précédant l’apparition des graines, est le plus proche de celui de l’être humain : il existe des arbres porteurs de fruits (femelle), et des arbres porteurs de pollen (mâle). N’ayant aucune maladie ou parasite naturel connu, le Ginkgo Biloba est potentiellement immortel. Lao Tseu, fondateur du Taoïsme, aurait planté un Ginkgo en son temps. Près du temple Di Lin, dans la province chinoise du Shandong, se trouve un ginkgo dont l’âge dépasserait les 3 000 ans.
Au Japon, le ginkgo est surnommé l’arbre pondeur, à cause de la similitude de ses fruits avec des œufs. Poétiques, les Japonais l’évoque comme « l’arbre du grand-père et du petit-fils ». Car celui qui plante un ginkgo ne peut en récolter lui-même les fruits. Cela peut être vu autrement : le petit-fils donne au grand-père l’espoir d’une continuation de sa lignée, et donc une prévision d’immortalité. Certaines légendes asiatiques, où l’on raconte que le dernier descendant d’une lignée princière plante un ginkgo avant de disparaître, confirmeraient cette interprétation. En vieillissant, le tronc du ginkgo se couvre d’excroissance que les Japonais appellent tchitchis, ce qui signifie mamelles. Les nourrices coupent ces loupes du ginkgo comme porte-bonheur pour avoir du lait.
En automne, les feuilles du ginkgo prennent une magnifique couleur jaune d’or. Le spectacle est si saisissant qu’en Chine, des milliers de visiteurs viennent admirer l’immense tapis doré du ginkgo planté au temple bouddhiste de Guanyin Gu.
Le Ginkgo a eu une place importante dans la médecine traditionnelle chinoise. Possédant des vertus antioxydantes, ses feuilles améliorent également la circulation sanguine, spécifiquement dans le cerveau et en cas de circulation périphérique difficile. Il améliore la circulation coronaire, soulage l’angine et l’artériosclérose. Il diminue la viscosité du sang, prévient la formation de caillots et améliore la récupération en cas de crise cardiaque et de blessure à la tête. Excellent dans le traitement des varices, il peut servir à atténuer la migraine en augmentant l’irrigation du cerveau.
Il permet également de prévenir la perte d’audition, est efficace pour lutter contre les acouphènes. Ses propriétés favorisent la respiration, accroît l’immunité aux infections, aide à prévenir les rhumes, la toux et les affections respiratoires.
Demain la suite de cet article sur cet arbre étonnant : " Été 1945, un bombardier survole la ville d’Hiroshima et lâche une bombe qui...."