En France, dès 1793, une fête du Travail est fixée le 1er pluviôse (en janvier), et fut instituée pendant quelques années par Fabre d’Églantine.
L' Internationale socialiste se réunit à Paris pour le centenaire de la Révolution française et l’exposition universelle.
Sur une proposition de Raymond Lavigne, elle décide le 20 juillet 1889 de faire de chaque 1er mai une journée de manifestation avec pour objectif la réduction de la journée de travail à huit heures (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé).
Le 1er mai 1891, à Fourmies, au nord de la France, la manifestation tourne au drame : la police tire sur les ouvriers et fait neuf morts (voir la Fusillade de Fourmies et Ravachol). Avec ce nouveau drame, le 1er mai s’enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens.
Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l’Internationale socialiste renouvelle le caractère revendicatif et international du 1er mai.
Dessin de Grandjouan
En France, au début du XXe siècle, il devient habituel, à l'occasion du 1er mai, d'offrir un brin de muguet, symbole du printemps en Île-de-France. Une tolérance de l'administration fiscale permet aux particuliers et aux organisations de travailleurs de vendre les brins de muguet sans formalités ni taxes.
Le 23 avril 1919, le Sénat ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant une journée chômée.
En 1920, la Russie bolchévique décide que le 1er mai sera désormais chômé et deviendra la fête légale des travailleurs. Son exemple est suivi dans la plupart des autres pays.
Le 24 avril 1941, le maréchal Pétain, instaure officiellement le 1er mai comme « la fête du Travail et de la Concorde sociale ». À l’initiative de René Belin, ancien dirigeant de l’aile anticommuniste de la CGT (Confédération Générale du Travail) devenu secrétaire d’État au Travail dans le gouvernement de François Darlan, le jour devient chômé. La radio ne manque pas de souligner que le 1er mai coïncide aussi avec la fête du saint patron du Maréchal, Saint Philippe. L’églantine rouge, associée à la gauche, est remplacée par le muguet.
En 1947 le 1er mai devient de droit un jour férié chômé et payé pour tous les salariés sans conditions (art. L.222-6 du Code du travail français) ; mais il n’est pas officiellement désigné comme fête du Travail. Ce n’est que le 29 avril 1948 qu’est officialisée la dénomination « fête du Travail » pour le 1er mai. Beaucoup à gauche voudraient que la fête du Travail redevienne la fête des Travailleurs, ils refusent la mesure de Pétain, par contre l’églantine rouge (d’origine révolutionnaire) n’est plus vraiment une revendication, d’autant que la vente libre du muguet par tous ce jour-là (sans taxe ni autorisation préalable) donne l’occasion aux syndicats de rencontrer la population et faire connaitre leurs activités et revendications.
Cette année le 1er mai tombe le jour de l'ascension, pour ceux qui voudraient savoir ce qu'il en est de lreur jour de congé voir le site service public.fr