J'ai mentionné hier , à propos des hortensias, le nom de Commerson. C'est un nom très connu dans la région des Dombes où il est né et où vécu également Saint Vincent de Paul.
Philibert Commerson est né le 18 novembre 1727 à Châtillon sur Chalaronne dans le département de l'Ain. Il mourru le 13 mars 1773 dans l' île Maurice. Il fut un grand explorateur et naturaliste français.
Philibert Commerson
Alors qu'il est en classe de troisième, à Bourg en Bresse, un professeur lui fait découvrir la botanique. Après deux années de rhétorique à Bourg, il poursuit ses études au collège bénédictin de Cluny. Bien que destiné par son père au même métier que lui, notaire, Philibert Commerson part en 1747 étudier la médecine à la Faculté de Médecine de Montpellier où il obtiendra le grade de docteur.
Sa passion pour la botanique est telle, qu'il n'hésite pas à voler des plantes cultivées dans les jardins botaniques des alentours, au point où le professeur de botanique de l'université lui en interdit l'accès.
Il commence à voyager en France et en Europe et débute son herbier. Commerson étudie et décrit les poissons méditerranéens et en tire le traité d'ichtyologie que Carl von Linné l'a chargé de rédiger en réponse à une demande de la reine de Suède.
Louis Antoine de Bougainville
Recommandé par l'astronome Lalande (né à Bourg en Bresse), Commerson est désigné comme naturaliste pour accompagner Bougainville dans son voyage autour du monde. Il embarque en 1766 avec sa compagne, Jeanne Barret qui se fait passer pour son valet. C'est lors de l'étape du Brésil qu'il découvre la Bougainvillée, arbuste baptisé en hommage au capitaine de l'expédition.
Il arrive en 1768 à l'île de France où il rencontre Pierre Poivre , intendant de la colonie. Il participe à l'expédition de Poivre destinée à obtenir des pieds de plantes produisants des épices (les Néerlandais ayant le monopole de leur culture). Pierre Sonnerat l'assiste durant cette expédition. En 1773, il visite Madagascar et l'île Bourbon. Il meurt, épuisé par le voyage, à l'île Maurice.
Philibert Commerson laisse de nombreux manuscrits et un très important herbier au Muséum national d'histoire naturelle. Mais l'histoire ne peut pas rendre véritablement justice à son œuvre car une grande partie d'entre elle a été soit perdue (une grande partie des plantes qu'il récolta en Amérique du Sud n'est jamais arrivée), soit utilisée à leurs propres comptes par d'autres naturalistes. Ainsi, ses manuscrits sont intégrés par Lacépède dans ses propres œuvres. Quant à ses poissons, ils sont retrouvés près de 70 ans plus tard, rangés dans une caisse dans le grenier de Buffon , et seront enfin décrits par André Duméril . Son destin n'est pas sans rappeler celui de Johann Reinhold Forster .
Le voyage de Philibert Commerson a été romancée dans le livre de Fanny Deschamps intitulée La Bougainvillée.
Son nom a été donné à
- un cratère du massif du Piton de la Fournaise, à La Réunion, un massif qu'il a visité avec Jean-Baptiste Lislet Geoffroy pour guide.
- un oiseau de la famille des strigidés, le petit-duc de Commerson (Mascarenotus sauzieri).
- un petit cétacé, le dauphin de Commerson (Cephalorhynchus commersonii).
- et plus de 100 espèces de plantes lui ont été dédiées
Sources Wikipédia