Très belle initiative en région parisienne : Fournir des sachets de graines de fleurs sauvages pour que les habitants fleurissent leur quartier.
Le projet de l’association "Laissons pousser !" prend en effet racine avec le soutien de l’Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile-de-France (Natureparif) qui encourage les citoyens à réintroduire la nature dans les villes.cette campagne incite les citoyens à semer des plantes sauvages dans les espaces publics pour reverdir la ville.
C’est ainsi que depuis le 13 avril 2010 une quinzaine de collectivités d’Ile-de-France distribuent gratuitement des sachets de graines et autorise le public à semer et à planter dans des espaces publics identifiés. Ronds-points, pieds d’arbres ou encore terrains vagues deviennent la cible des citoyens-jardiniers qui peuvent les ensemencer des 17 plantes sauvages contenues dans leurs sachets.
Mais quelles sont les motivations de cette opération, fort sympathique au demeurant ?
Tout d’abord, c’est l’Année de la biodiversité, ne l’oublions pas. Réintégrer la flore naturelle dans la ville, c’est rappeler le rôle environnemental des villes à travers l’écologie urbaine. La ville est en effet constellée de micro-mondes naturels la plupart du temps isolés, tels des îles, et parfois contaminés par des espèces exotiques ou invasives. L’introduction de plantes sauvages, fleurs et graminées, relie ces micro-mondes, les renforce et facilite la circulation de la faune et de la flore au sein même des villes. Ainsi, la ville verdit et s’intègre mieux dans les écosystèmes.
Ensuite, c’est pour répondre à un besoin de la population. En effet, selon un sondage Unep-Ipsos de 2010, 70% des Français estiment qu’il n’y a pas assez de végétation dans les villes. Plus encore, ils jugent presque à l’unanimité (93,5%) que le contact avec la végétation est un élément important de leur quotidien.
Planter autour de soi, dans son quartier, dans sa ville, c’est aussi un moyen de se réapproprier et d’améliorer son cadre de vie. Le spectacle des fleurs et des papillons est un plaisir qui embellit la ville et le jardinage collectif favorise les rencontres, les discussions, le lien social.
Enfin, c’est aussi un moyen de redécouvrir et de comprendre la nature. On a tendance à oublier que les plantes sauvages, qualifiées souvent de mauvaises herbes, ont leur place dans la ville. Que ce soit une centaurée mauve ou une ortie brûlante, elles naissent, échangent avec leur environnement (les insectes, la terre, l’air), se reproduisent et meurent, chacune avec ses caractéristiques, reflets de son évolution et de son adaptation. Leur absence n’est pas synonyme de propreté, mais de pauvreté biologique ainsi que culturelle. Combien de personnes savent encore à quoi ressemble la camomille ?
Le projet de l’association "Laissons pousser !" prend en effet racine avec le soutien de l’Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile-de-France (Natureparif) qui encourage les citoyens à réintroduire la nature dans les villes.cette campagne incite les citoyens à semer des plantes sauvages dans les espaces publics pour reverdir la ville.
C’est ainsi que depuis le 13 avril 2010 une quinzaine de collectivités d’Ile-de-France distribuent gratuitement des sachets de graines et autorise le public à semer et à planter dans des espaces publics identifiés. Ronds-points, pieds d’arbres ou encore terrains vagues deviennent la cible des citoyens-jardiniers qui peuvent les ensemencer des 17 plantes sauvages contenues dans leurs sachets.
Mais quelles sont les motivations de cette opération, fort sympathique au demeurant ?
Tout d’abord, c’est l’Année de la biodiversité, ne l’oublions pas. Réintégrer la flore naturelle dans la ville, c’est rappeler le rôle environnemental des villes à travers l’écologie urbaine. La ville est en effet constellée de micro-mondes naturels la plupart du temps isolés, tels des îles, et parfois contaminés par des espèces exotiques ou invasives. L’introduction de plantes sauvages, fleurs et graminées, relie ces micro-mondes, les renforce et facilite la circulation de la faune et de la flore au sein même des villes. Ainsi, la ville verdit et s’intègre mieux dans les écosystèmes.
Ensuite, c’est pour répondre à un besoin de la population. En effet, selon un sondage Unep-Ipsos de 2010, 70% des Français estiment qu’il n’y a pas assez de végétation dans les villes. Plus encore, ils jugent presque à l’unanimité (93,5%) que le contact avec la végétation est un élément important de leur quotidien.
Planter autour de soi, dans son quartier, dans sa ville, c’est aussi un moyen de se réapproprier et d’améliorer son cadre de vie. Le spectacle des fleurs et des papillons est un plaisir qui embellit la ville et le jardinage collectif favorise les rencontres, les discussions, le lien social.
Enfin, c’est aussi un moyen de redécouvrir et de comprendre la nature. On a tendance à oublier que les plantes sauvages, qualifiées souvent de mauvaises herbes, ont leur place dans la ville. Que ce soit une centaurée mauve ou une ortie brûlante, elles naissent, échangent avec leur environnement (les insectes, la terre, l’air), se reproduisent et meurent, chacune avec ses caractéristiques, reflets de son évolution et de son adaptation. Leur absence n’est pas synonyme de propreté, mais de pauvreté biologique ainsi que culturelle. Combien de personnes savent encore à quoi ressemble la camomille ?
Cette compréhension et cette acceptation sont nécessaires pour le succès des modes de gestion écologique, qui prônent la réduction des produits chimiques et la fauche tardive des espaces verts. Ces pratiques plus durables et moins nocives pour l’environnement impliquent en effet un retour des herbes folles au pied des arbres et des fleurs sur les ronds-points, au grand plaisir des abeilles sauvages, des papillons et des oiseaux. Il faut donc accepter la disparition des plans de terres nues et des gazons ras et uniformes...