Une autre conséquence de l'éruption du volcan Islandais Eyjafjöll, les fleurs pourrissent et sont jetées au Kenya.
Les annulations de vol provoquées par le nuage de cendres volcaniques affectent l'horticulture kényane, qui a recours au transport aérien pour acheminer sa production à Paris et Amsterdam: dix millions de fleurs, principalement des roses, ont dû être jetées et 5.000 journaliers sont retrouvent au chômage technique.
L'industrie horticole est la première source de devises étrangères du Kenya. Le pays exporte chaque jour 1.000 tonnes de produits agricoles et de fleurs, dont des roses, des oeillets et des lys, souligne Philip Mbithi, patron de l'Association des exportateurs de produits frais du Kenya.Il précise que dix millions de fleurs ont été jetées car le marché kényan ne pouvait les absorber, même à prix cassés. "Le principal problème concerne les produits périssables". Les transports "de marchandises comme les fruits exotiques et les fleurs sont affectés", note le cabinet d'analyse IHS Global Insight.
Les producteurs kényans sont contraints de chercher des routes alternatives pour expédier leurs marchandises. Ils ont expédié par avion lundi 1.000 tonnes de fleurs vers l'Espagne, d'où elles devaient être transportées par la route vers Paris et Amsterdam. "Cela réduit de 60% notre marge bénéficiaire. Mais c'est mieux que rien", note M. Mbithi.
Aux enchères de FloraHolland, la plus grande halle aux fleurs d’Europe, les perturbations du trafic aérien n’ont pas encore été durement ressenties. Hier, il manquait entre 5 et 10% de l’approvisionnement issu de l’international, qui vient surtout du Kenya, d’Israël, d’Equateur et d’Ethiopie. Le marché aux fleurs d’Aalsmeer, qui s’approvisionne à 75% aux Pays-Bas et à 25% à l’étranger, redoute des conséquences plus graves pour ce matin et les jours qui viennent. Déjà, des exportateurs kenyans ont trouvé une solution en affrétant hier deux avions qui ont atterri à Vitoria, dans le nord de l’Espagne, des camions assurant ensuite le transport jusqu’aux Pays-Bas.Côté exportations, les conséquences seront limitées : les principaux marchés, qui se trouvent en Europe de l’Ouest, sont desservis par bateaux et par camions, de Lisbonne à Moscou. «Le plus gros problème touche les 5% de fleurs exportées vers les Etats-Unis, le Japon et le Moyen-Orient», explique Adrienne Lansbergen, porte-parole de FloraHolland. Le marché aux fleurs espère que les exportateurs kenyans, importants pour l’approvisionnement en roses, vont trouver des solutions alternatives si l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol ne rouvre pas rapidement.
Si le nuage venait à bloquer à nouveau le ciel au mois de mai cela influencerait les cours des fleurs pour la fête des Mères ..... Mais favoriserait la vente des fleurs françaises !