La tradition de mettre des fleurs sur les tombes remonterait à plus de 10 000 ans !
Les archéologues israéliens ont découvert environ 12 000 tombes, issues de la société des Natoufiens. Elles prouvent que ceux-ci utilisaient des fleurs comme décoration de leurs tombes. La datation au carbone 14 révèle que les tombes découvertes aux alentours du Mont Carmel sont âgées de 11 700 à 13 700 ans.
Selon l‘étude publiée lundi 2 juillet dernier par l’archéologue et son équipe dans la revue des Annales de l’Académie nationale des sciences, «depuis le Néandertal jusqu’aux Natoufiens», soit une période qui s’étend sur 50 000 ans, «il n’existe aucun exemple de tombes décorées avec des fleurs.
Sauge officinale et Menthe
Les populations ont peut-être utilisé des fleurs pendant cette période mais «trouver de telles marques de fleurs est vraiment difficile» à cause de la décomposition, ajoute Daniel Nadel.
Les archéologues voient dans l’utilisation des fleurs la preuve que les lieux d’inhumation étaient creusés et recouverts sur les côtés d’une fine couche de boue, une forme de plâtre primitif. Les plantes alignées au fond de la tombe étaient enterrées et les fleurs étaient sûrement choisies tant pour leur beauté que pour leurs odeurs.
Il y a quelques années, 29 squelettes ont été retrouvés sur 15 m2. Des recherches menées récemment ont permis à l’archéologue de confirmer ces conclusions. Les empreintes provenant des plantes retrouvées dans les tombes montrent que celles-ci ont sûrement été de la sauge et de la menthe, ainsi que d’autres plantes aromatiques. Les chercheurs ont pu les identifier grâce à des scanners électroniques.
Photo : Académie nationale des sciences.
Sources : Euronews