Après avoir dépollué nos appartements, la plante verte, pourrait être notre prochaine source d’alimentation électrique . Les fleuristes vont ils devenir des fournisseurs d'électricité ?
Une boîte comprenant une plante et des bactéries capable d’alimenter certains de nos appareils électroniques ; voila le pari gagné par des étudiants français, récompensés pour leur invention par le prix ArtScience 2013. Cette invention repose sur le principe de la pile à combustible microbienne, également développé par des chercheurs néerlandais.
Olivia Martin, Khalil Jebril, Albane Imbert et Tzy-Lung Stefan Hwang, 4 étudiants chercheurs du Strate College et de Télécom ParisTech avaient pour objectif d’alléger le réseau électrique en alimentant certains appareils par une production d’électricité locale, autonome et naturelle. Objectif atteint pour les 4 jeunes ingénieux suite à la naissance de leur joyau, La livingbox. Cette dernière capte le courant produit par des bactéries consommant de la matière organique introduite dans le pot d’une plante verte, selon le principe de la pile à combustible microbienne. Avec une réalimentation qui varie entre 1 et 2 fois par mois, la livinbox permet de faire fonctionner une box Internet. A l’avenir, elle pourrait produire suffisamment d’énergie pour alimenter d’autres appareils à faible puissance comme un téléphone portable ou un ordinateur. La plante, quant à elle, permet de drainer l'eau issue de cette réaction.
Face à la surproduction d’appareils électriques, “source de surconsommation et de gaspillage dans les pays développés, la livinbox pourrait, selon les étudiants, réduire de 10% le montant des factures d’électricité. À terme, elle pourrait, toujours selon les créateurs, “apporter une solution électrique d’appoint pour certains déserts énergétiques à travers le monde”.
En 2012, les chercheurs Marjolein Helder et David Strik ont présenté un autre système de pile microbienne, alimenté par le glucose issu de la photosynthèse des végétaux. Ces chercheurs de l’université de Wageningen développent ce projet depuis 2009, au sein de Plant-e, qu’ils ont crée eux mêmes. D’un point de vue technique, leur création repose sur un processus qui génère 0.4 watt par mètre carré de culture, sans altérer la croissance des plantes. Dès 2015 les deux ingénieux espèrent faire fonctionner leur nouvelle énergie à grande échelle. Pour réaliser cela, et selon leurs estimations, un toit végétal de 100m² devra produire 3.2 watt/m ² afin d’assurer les besoins énergétiques d’une habitation.
Sources : developpement durable.com