Une étude néerlandaise publiée le 27 août a tenté de répondre à une question très importante : « Peut-on cultiver des plantes sur Mars et sur la Lune ? »
Ces chercheurs néerlandais ont donc voulu déterminer si l'on pourrait faire pousser quelque chose sur la Planète rouge et sur notre satellite. Pour ce faire, ils ont entrepris la première culture à grande échelle de végétaux sur des reconstitutions de sols martien et lunaire.
Ils se sont procuré des sols reconstitués – préparés par la NASA – et ont décidé d'y semer des graines pour savoir si elles pourraient germer et passer les étapes du développement végétal.
Ils ont semé des graines de tomates, de seigle, de carottes et de cresson et de quatre légumineuses, la vesce commune, le lupin, le mélilot officinal et le lotier des marais. Dans du pseudo-sol martien, du pseudo-sol lunaire et, pour avoir des échantillons témoins, dans un sol terrestre grossier et très pauvre, une sorte de terrain sablonneux complètement lessivé trouvé au fond du Rhin. Vingt pots par espèce et par type de sol, soit un total de 840 pots.
La photo ci-dessus donne un aperçu du dispositif expérimental. Les pots ont été disposés de manière aléatoire dans une serre aux conditions de température et de luminosité contrôlées. Les chercheurs ont arrosé régulièrement leurs plantations avec de l'eau déminéralisée et… ils ont attendu. Au bout de cinquante jours, ils ont récupéré le contenu de chaque pot .
Les résultats montrent que la partie est loin d'être gagnée pour les futurs paysans de l'espace. En moyenne, le substrat martien a été le plus performant des trois sols testés, et le régolite lunaire le plus ingrat. Au terme des cinquante jours d'expérience, 60 % des plantes semées étaient encore en vie dans le premier cas, contre 20 % seulement dans le deuxième (dans le sable du Rhin, un végétal sur deux avait survécu).
Pour les chercheurs, cette expérience avait pour objectif, sans mauvais jeu de mots, de défricher le terrain, d'identifier les questions à explorer et les moyens de surmonter les problèmes. Ils jugent donc nécessaire d'approfondir les caractéristiques physiques de ces sols, de réfléchir à la meilleure manière de les irriguer mais aussi de les engraisser.
Je vous ai fait un bref résumé de l'article de Pierre Barthélémy que vous trouverez sur le site passeur de sciences
L'article d'origine est ICI plosone.org