Des roses toujours parfumées chez votre fleuriste grâce aux travaux d'une équipe dirigée par le chercheur principal Sylvie Baudino de l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne, en collaboration avec des chercheurs de l’Inra, de l’ENS de Lyon, des Universités de Strasbourg et de Lyon et du CNRS qui ont découvert l'origine inattendue du parfum de la rose .
Extraction de pétales de rose © A. Cheziere, Université Jean Monnet, Saint-Etienne
Jusqu’à présent, on pensait qu’il n’existait qu’une seule voie de biosynthèse de ces monoterpènes, faisant intervenir des enzymes de la famille des terpènes synthases. Pour la première fois, les chercheurs révèlent, chez la rose, une nouvelle voie de biosynthèse de ces monoterpènes : celle-ci ne fait pas intervenir des terpènes synthases mais une enzyme appelée nudix hydrolase (RhNUDX1). Les scientifiques ont également montré que les roses non parfumées n’expriment pas le gène RhNUDX1.
Ce type d’enzymes nudix hydrolase est connu chez tous les êtres vivants mais n’avait encore jamais été associé au parfum.
Rose odorante © Jean-Claude Caissard
A terme, ces résultats devraient permettre de comprendre quelle est l’origine du parfum de la rose, et en particulier de savoir si la fonction spécifique de RhNUDX1 est apparue au cours de la domestication de cette plante ou de manière plus ancienne au cours de l’évolution. De plus, ces travaux permettent d’expliquer pourquoi de nombreuses roses sont dépourvues de parfum (le plus souvent les roses coupées, destinées au bouquet) : ces fleurs n’expriment pas RhNUDX1.
La découverte de ce gène permet d’envisager la possibilité de l’utiliser comme marqueur durant la sélection des rosiers, de manière à pouvoir, dans un avenir proche, acheter chez le fleuriste des bouquets de roses parfumées, à coup sûr !
J'ai volontairement résumé cet article . Vous pouvez le retrouver en intégralité en suivant le lien sources : communiqué de presse du CNRS du 5 juillet 2015