Suite de mon précédent article sur le Ginkgo Biloba, l’arbre le plus mystérieux de toute la création.
Été 1945, un bombardier survole la ville d’Hiroshima et lâche une bombe qui explosera après 43 secondes de chute libre. À la bulle de gaz s’étendant à plusieurs centaines de mètres, rien ne survivra. Au printemps de l’année suivante, dans les ruines fumantes et le paysage de désolation qu’était devenu Hiroshima, les Japonais eurent la surprise de voir des bourgeons ressortir de six arbres. Les Ginkgo Bilobas étaient les seuls êtres vivants à avoir survécu à la bombe H.
Un signe d’espoir et de renaissance après une catastrophe humaine sans pareil. Un temple bouddhiste, détruit par l’explosion, fut reconstruit en mêlant sa structure à celle du ginkgo qui lui avait survécu, à proximité. Depuis, la feuille du ginkgo est l’emblème de la ville de Tokyo.
Les vertus et caractéristiques du Ginkgo Biloba ont de quoi impressionner. Son incroyable résistance aux pollutions et aux facteurs mutagènes lui ont permis de s’acclimater et de survivre à travers les âges et dans tous climats. En Asie, il a l’aura d’un arbre « sacré » aux multiples usages médicinaux. Adopté partout où il pousse, on lui confère divers noms : l’Arbre de vie au Tibet, arbre de longévité et de loyauté en Chine, arbre pondeur au Japon, arbre aux quarante écus en France – en raison du prix du repas offert par le botaniste français amateur Pétigny à un homologue Anglais en échange de 5 plants de Ginkgo en 1780.
Certaines plantes ayant grandi dans des environnements extrêmes ont développé des particularités assez incroyables : certaines d’entre elles résistent aux brûlures, possèdent une capacité de régénération exceptionnelle et peuvent même parer le feu. Il existe plusieurs de ces « arbres-pompiers » dans le monde. Cette caractéristique est généralement portée par des arbres vivant sous des climats chauds.
Le Ginkgo Biloba fait partie de ces espèces : en cas de présence d’incendie, l’arbre fait affluer la sève vers ses extrémités, le rendant ainsi très difficile à brûler. En 1923, un temple japonais aurait survécu à un incendie, protégé par les haies de ginkgos l’entourant. Aujourd’hui, il a été planté dans le Var à titre expérimental, pour lutter contre les incendies.