Dans le début des années 1970,c'était
la mode des plantes dans des bonbonnes en verre de grande taille.
C'était ma spécialité, j'en ai garni des dizaines ; J'avais
bricolé des outils adaptés pour « jardiner » au fond de
des gros récipients, petites cuillères, fourchettes ou encore
bouchon pour tasser le terreau que j'avais fixés sur des tuteurs. Je
créais de véritables petits jardins miniatures, le plus difficile
étant de trouver les bonbonnes de grand volume en bon état et
propres. La mode a passé, les plantes poussaient bien, mais
envahissaient leur contenant et ce n'était plus très esthétique.
Et je viens de découvrir cet article,
une bonbonne plantée de Tradescantias vit depuis 1960 sans arrosage
et sans air :
« Jardinier génial, David
Latimer a eu l’idée, il y a de cela 53 ans, de planter un végétal
répondant au doux nom de Tradescantia dans une gigantesque
bouteille. Quelques années plus tard, en 1972, il l’arrose pour la
dernière fois avant de fermer définitivement la bouteille, de façon
à ce que plus aucune particule d’air ne puisse en sortir ou y
rentrer.

Comment cela est-il possible ?
Grâce à
un ensemble de petits mécanismes ! Pour commencer, la lumière du
soleil est le seul élément extérieur nécessaire à la survit de
la plante, notamment parce que ce dernier lui apporte l’énergie
dont elle a besoin pour créer sa propre nourriture et ainsi
continuer son processus de croissance. Ce sont les protéines
contenant de la chlorophylle qui absorbe ces rayons. Grâce à la
photosynthèse, la Tradescantia produit de l’oxygène le jour et
rejette du dioxyde de carbone la nuit, comme n’importe quelle autre
plante. Sa particularité, c’est que cet oxygène est recyclé et
réutilisé par la plante tous les jours depuis 40 ans !

Il en est de
même pour l’eau, que la plante absorbe puis rejette, puis absorbe
à nouveau… Tous les cycles sont parfaitement autonomes ainsi :
L’eau est absorbée par les racines puis libérée dans l’air
lors de la transpiration et elle se condense ensuite vers le bas, le
cycle recommence indéfiniment de cette manière. La photosynthèse
créant de l’oxygène dans le bocal, elle ajoute de l’humidité
dans l’air et s’accumule ainsi jusqu’à produire de « petits
pluies » qui la font descendre jusqu’en bas de la plante.Les
feuilles mortes quant à elles pourrissent au fond du pot et
produisent ainsi naturellement du dioxyde de carbone indispensable à
la photosynthèse, tout en fournissant des éléments nutritifs pour
les racines. Bref, un écosystème bien rôdé provoqué par l’idée
hasardeuse de Mr. Latimer, un dimanche de 1960…

Une preuve indéniable que la nature
est incroyablement bien faite et qu’elle sait se contenter
d’exactement ce dont elle a besoin. »
Une de mes bonbonnes serait elle encore
en vie actuellement, j'en doute, j'aurai du en conserver une, mais ce genre de contenant est très fragile et il m'est arrivé d'en casser une en la lavant. L'exploit est aussi de réussir à la conserver pendant 53 ans !
Sources : dailymail.co.uk